Effets de l’accident de Tchernobyl sur la santé

L’accident survenu en 1986 à la centrale nucléaire de Tchernobyl, en Ukraine, a causé le plus grand rejet radioactif non contrôlé de l’histoire. L’explosion initiale de vapeur a provoqué la mort de deux employés. De plus, 134 employés de la centrale et intervenants d’urgence furent atteints du syndrome d’irradiation aiguë (SIA) en raison des fortes doses de rayonnement reçues. De ce nombre, 28 sont décédés.
Le nombre total de cas de cancer de la thyroïde enregistrés de 1991 à 2015 chez les moins de 18 ans en 1986 (pour l’ensemble de la Biélorussie et de l’Ukraine et pour les quatre oblasts les plus contaminés de la Fédération de Russie) s’élève à près de 20 000.
Environ 5 000 cas de cancer de la thyroïde sont attribuables à l’exposition à l’iode radioactif (iode 131) des personnes qui étaient des enfants ou des adolescents au moment de l’accident.
Les 15 000 autres cas sont attribuables à une gamme de facteurs, comme une augmentation du taux d’incidence spontanée liée au vieillissement de la population, la connaissance du risque de cancer de la thyroïde après l’accident et de meilleures méthodes diagnostiques pour détecter ce type de cancer.
Aucune augmentation des taux de cancers solides, de leucémie ou de maladies non cancéreuses résultant de l’exposition au rayonnement n’a pu être démontrée.
Dans les trois pays les plus touchés – la Biélorussie, la Fédération de Russie et l’Ukraine, les doses de rayonnement reçues par le grand public se sont avérées relativement faibles.
L’accident survenu le 26 avril1986 à la centrale nucléaire de Tchernobyl, en Ukraine, a donné lieu au plus grand rejet radioactif non contrôlé de l’histoire.

Des explosions de vapeur et d’hydrogène à la tranche 4 de la centrale ont mené à une rupture de la cuve du réacteur et à un incendie qui a duré 10 jours. Les explosions et l’incendie ont causé le rejet de grandes quantités d’iode et de césium radioactifs dans l’atmosphère, principalement près de la centrale; cependant, certaines substances ont été transportées par le vent en Biélorussie, en République de Russie, en Ukraine et dans d’autres régions de l’Europe.

Les sections qui suivent résument les évaluations sur la santé publiées constatés dans le rapport au sujet des effets du rayonnement de l’accident de Tchernobyl sur la santé (intitulé « Health effects due to radiation from the Chernobyl accident »), publié en 2008 par le Comité scientifique des Nations Unies pour l’étude des effets des rayonnements ionisants (UNSCEAR), et dans le livre blanc 2018 de l’UNSCEAR au sujet de l’évaluation de données sur le cancer de la thyroïde dans les régions touchées par l’accident de Tchernobyl (intitulé « Evaluation of data on thyroid cancer in regions affected by the Chernobyl accident »). Ces rapports présentent des conclusions reposant sur plus de 30 ans d’études sur les conséquences pour la santé de l’exposition au rayonnement de l’accident de Tchernobyl. L’UNSCEAR reconnaît que le cancer de la thyroïde associé à l’accident de Tchernobyl est un enjeu de taille, et qu’un examen plus approfondi est nécessaire afin de déterminer les conséquences à long terme.

Source

Photo prise quelques heures après l’explosion à Tchernobyl, montrant les lourds dommages à la tranche 4.